Les retrouvailles !
Après notre trajet épique depuis le désert de Tatacoa, nous arrivons assez tard en soirée dans le petit village de Salento, dans la région du café. Les grandes villes du coin sont Armenia et Pereira, mais nous avons choisi de nous éloigner un peu de l’agitation et de nous mettre au calme dans ce petit village touristique tout mignon.
Nous trouvons un hébergement pour les 2 premières nuits juste à côté du terminal de bus, mais changerons par la suite pour prendre moins cher et d’un peu meilleure qualité (dans le premier, des petits bouts de bois du plafond nous sont tombés dessus toute la nuit…). D’autant plus que nous devons trouver une chambre un peu plus grande, car c’est ici que doit nous rejoindre notre copine Sara pour commencer son voyage de 2 semaines en Colombie avec nous :).
En attendant son arrivée, nous passons donc les 3 premiers jours à Salento à nous reposer, trouver un bon hôtel, et faire des petites ballades dans le coin. On fait du repérage de bonnes adresses en quelques sorte. Malheureusement, à cause d’une grève d’Air France au départ de Paris, Sara loupe sa correspondance à Amsterdam, et par la même occasion son vol Bogota -> Pereira, et surtout sa valise !! A cause d’une arrivée trop tardive à Bogota, elle ne peut donc pas nous rejoindre le jour même dans la région du café et passe la nuit à Bogota, dans l’attente de son bagage censé arriver le lendemain midi. Au final toujours pas de valise le jour d’après, et Sara décide quand même de prendre son avion pour nous rejoindre. Son bagage lui sera envoyé à l’hôtel une fois que la compagnie aérienne l’aura retrouvé.
Florian et moi partons la chercher en taxi depuis Salento jusqu’à l’aéroport de Pereira. Ou plutôt avec un habitant du village improvisé taxi pour l’occasion ^^. En effet, en dernière minute nous n’avons pas réussi à en réserver un officiel, et la gérante de notre hôtel nous a donc dégoté un monsieur pour nous faire faire l’aller-retour jusqu’à l’aéroport. Trajet original puisque nous partons avec ce monsieur, sa fille et un ami à lui.
6 mois jour pour jour après notre départ de France, on retrouve donc notre copine Sara à l’aéroport de Pereira ! Malgré les aléas dûs à AirFrance, on est quand même tous très heureux de se retrouver et on met vite toutes ces petites galères de côté. Une fois à Salento, on fête tout ça autour d’un bon repas au restaurant « Le Brunch », ou on retournera de très nombreuses fois pendant notre séjour ici. Ce n’est pas de la cuisine très typique, mais on y mange de très bons burritos, burgers, petit déjeuner et de super chaï (nos premiers « vrais » depuis l’Inde ! Improbable dans un si petit village).
Visite d’une Finca de café
Premier jour tous ensembles, on se dirige vers la « Finca Momota » où nous avons réservé un tour de 3h dans les plantations de café. Nous y sommes accueillis par Uri, un catalan expatrié ici depuis 7 ans. Manque de chance, il pleut fort et nous sommes obligés de rester à l’intérieur pendant toute la première partie du tour. Uri en profite pour nous expliquer tout sur la préparation du café façon colombienne. Déjà, hors de question d’utiliser la méthode de George Clooney, le « vrai » café se prépare à partir de grains, que l’on mout sur l’instant avant d’utiliser une méthode « à l’ancienne » (cafetière italienne, française, Chemex…). Nous avons le droit à une dégustation et apprenons par la même occasion qu’en Europe, nous avons la très mauvaise habitude de boire le café beaucoup trop « roasted » (c’est-à-dire « torréfié»). Malheureusement, ainsi préparé, le café devient trop brûlé et donc cancérigène. Mais souvent pour nous, si le café n’est pas bien noir, ce n’est pas du bon café ! Alors qu’en vérité le meilleur café doit être « medium roasted », avec une couleur plutôt marron.
On avoue que Florian et moi ne sommes pas d’assez bons connaisseurs pour avoir vraiment fait la différence, mais Sara l’a trouvé bien plus acide qu’en France.
Après le tour « historique, préparation, dégustation », nous faisons un tour dans sa plantation. Uri y cultive 2 types de café : l’arabica et le robusta (qui se trouve beaucoup moins en Colombie). Il utilise également la perma-culture pour l’ensemble de son domaine. Aucun pesticide n’est utilisé, et la nature reprend vraiment ses droits partout : pleins d’arbres fruitiers arpentent la ferme, mais il ne les coupe pas et s’en sert uniquement pour sa consommation personnelle ou bien les distribue autour de lui.
Quant à son café, sa production est uniquement vendue sur place, impossible d’en trouver ailleurs ! N’ayant pas beaucoup de récolte ses derniers temps, il ne reste plus que 4 paquets à la vente. Premiers arrivés premiers servis !
C’était une visite bien sympathique où nous avons appris beaucoup de choses sur le café et sa culture. Bien que n’étant pas buveurs de café, nous avons trouvé ça très intéressant, et avons beaucoup aimé toutes ses explications sur la perma-culture.
Balade dans Salento, une ville bien colorée !
L’après-midi nous nous baladons dans le petit village coloré de Salento. Chaque maison a une devanture différente et toujours très colorée. Avec les fleurs et le beau soleil de l’après-midi, cela donne en rendu vraiment sympa. On se régale à prendre toutes les portes en photos, à regarder les cavaliers passés dans les rues, et à écouter les joueurs de guitares jouer de la musique traditionnelle colombienne.
La rue principale est assez touristique (beaucoup de restaurants et de marchands de souvenirs), mais il y règne une ambiance vraiment agréable, et nous ne nous sentons pas envahis par les touristes pour autant. Après un repas du midi au « Rincon de Lucy », LE restaurant connu de la ville pour ses menus bons et pas cher, nous continuons par un petit jus de fruit sur la place principale.
Nous profitons également de la belle vue depuis le mirador où nous nous faisons un petit gouter, suivi d’une petite pause café dans l’établissement Jesus Martin, une institution dans le coin. Malgré sa réputation de « pays du café », il est assez courant que tout le bon café parte pour l’exportation et que seul le « mauvais café » soit servi dans les restaurants. Ici, on est donc sûr d’en trouver du bon, et du local !
Le soir nous nous faisons une petite soirée bien sympa dans le food court à l’entrée de la ville, puis décalage horaire oblige pour Sara, nous allons au dodo assez tôt !
Randonnée dans la vallée de Cocora
Le lendemain, après un petit déjeuner chez « The Brunch », on s’attaque à notre randonnée du jour dans la vallée de Cocora. Pour y accéder nous devons prendre un pick-up/taxi depuis la place centrale, qui nous y amène en une trentaine de minutes. Et comme c’est full à l’intérieur, on est obligés de se tenir debout à l’arrière tous les 3, Indiana Jones mode activé !
On commence la randonnée par le bas, et passons la première partie du trajet dans une sorte de jungle tropicale. Comme il a beaucoup plu la veille, on a vite les chaussures pleines de boues. La balade dans la forêt est très sympa, entre passage de ponts suspendus, et petites montées assez ardues ! Nous arrivons vers midi à la Finca située à peu près à mi-parcours. Nous y faisons un petit stop bien mérité accompagné d’un chocolat chaud et de tartine de « fromage » local. Le tout dans un environnement très joli avec pleins de petits colibris qui virevoltent autour de nous !
Une fois remis en marche, nous nous prenons une grosse averse pendant une bonne heure de marche. On est complétement trempés de la tête au pied, mais heureusement pour nous le ciel se lève pile au moment où nous arrivons dans la vallée aux palmiers ! C’est ce pour quoi nous sommes venus ici : la vallée de Cocora abrite les palmiers les plus hauts du monde ! Certains peuvent même atteindre 80m de haut. On se sent tout petit à côté, c’est vraiment impressionnant. Afin de passer vraiment au milieu de la forêt de palmier, nous coupons à travers champ malgré la boue. C’est encore plus beau vu d’ici ! Et puis en l’espace d’1 seconde d’inattention, paf ma cheville se tort dans la descente. La douleur est assez vive, mais Florian et Sara me rejoignent rapidement et je réussi à me remettre debout. Heureusement, il ne reste plus que quelques centaines de mètre avant de retrouver le 4×4 qui nous ramène à Salento, où je tente de limiter le gonflement avec de la glace et une crème apaisante.
Un peu de chance dans tout ça : le lendemain c’est une longue journée de bus qui nous attend jusqu’à Medellín, ce qui limite donc forcément la marche à pied. Tant mieux car ma cheville a bien gonflée et un peu de « sang » à coaguler dans le bas de mon pied. A coup de strapping et de crème, on essaye de soigner tout cela au plus vite pour que cela ne nous handicape pas trop dans nos prochaines visites.
Après 9h de bus depuis Salento nous arrivons donc dans la soirée à Medellín, et nous avons bien hâte de voir ce que nous réserve cette fameuse ville à la réputation sulfureuse, 2ème plus grande Colombie.
On pOn profite de cet article pour faire un petit apparté et vous partagez notre interview réalisée par le site de location d’appartement de vacances Likibu. Si vous ne l’avez pas encore vue, c’est ici !
Nos articles sur la Colombie :
- Ipiales et Popayan ; Arrivée en Colombie !
- Le désert de Tatacoa
- Salento et la région du café
- Medellín et Guatapé
- Carthagène des Indes, la plus belle ville de Colombie !
- Santa Marta et le Parc Tayrona
- Bilan de la Colombie
Coin pratique
1 euro ~ 3500 COP (colombian pesos)
Jeep Salento – Cocora : départ depuis la place centrale toutes les 30min ou quand les Jeep sont pleines. 4000 COP par personne. Environ 20min de trajet. Dernier retour Cocora -> Salento à 18h.
Entrée Tatacoa : 3000 COP par l’entrée du haut (vers les palmiers), 2000 COP par l’entrée du bas.
Taxi Salento – aéroport Pereira : environ 130.000 COP. A réserver avec votre auberge à l’avance.
Finca Momota : 30.000 COP par personne pour un tour de 3h. Tours possibles en anglais, français, espagnol ou catalan. Accessible à pied en 10min depuis Salento.
Bus Salento – Medellin : 8h de trajet. Départs le matin. 47.000 COP par personne.
Logements :
Hostel Bosque de Niebla : 35.000 COP par personne la nuit en chambre avec salle de bain. Proche du terminal de bus.
Hostel Los Guaduales : 30.000 COP par personne la nuit en chambre avec salle de bain / 25.000 COP avec sdb partagée. Accueil au top, cuisine disponible et laverie pas chère.
Restaurants :
Le Brunch : bons plats de toute sorte. Bons tacos et chaï. Fait des paniers repas pour le midi (pour les trajets en bus ou les journées à Cocora).
El Rincon de Lucy : 8.000 COP le menu du midi. Copieux et bon.
Food court : vers le terminal. Environ 13.000 COP le repas.
El punto veggie : restaurant entièrement végétarien.