Kep et Kampot : le sud-est du Cambodge

« Welcome to Kep ! ». C’est avec ces mots inscrits en grandes lettres sur une statue de crabe dans la mer que nous sommes accueillis dans un nouveau pays : le Cambodge !

Fraichement arrivés depuis l’île de Phu Quoc au Vietnam, nous avons décidé dans un premier temps de passer quelques jours dans le sud du pays avant de remonter vers la capitale et de dire au revoir à la mer pour quelques semaines.

La navette en provenance du Vietnam nous dépose en centre-ville de Kep, à seulement une vingtaine de kilomètres de la frontière. Kep est construite sur toute la longueur le long de la côte, et est délimitée en largeur sur quelques kilomètres seulement par le parc national, déclaré comme étant zone inconstructible. Les distances peuvent donc être particulièrement longues entre deux points. Après avoir été déposés dans le centre (qui correspond en fait à la place devant la plage), nous mettons cap vers l’est de la ville où nous avions repéré une guesthouse sur internet. En forme, nous faisons le chemin à pied pendant près de 45min sous le soleil tapant avec nos gros sacs. Arrivés à la « Rega guesthouse », nous sommes donc lessivés et nous n’avons pas trop la pêche pour continuer nos recherches. On pose donc nos sacs pour la soirée, malgré le prix de la nuit trop élevé pour nous. Le lendemain matin, nous partons directement à la recherche d’une autre guesthouse et nous nous rendons (en tuk-tuk cette fois-ci) à la guesthouse « Visalsak » que nous avions repérée sur le blog de « Voyage à deux sacs ». Nous y poserons définitivement nos sacs pour les 3 prochaines nuits (même type de chambre que la précédente, mais pour moitié moins cher…). Nous louons aussi directement un scooter afin de nous déplacer dans les environs.

Découverte de la gastronomie sud-cambodgienne

La première activité de notre séjour à Kep sera culinaire ! Nous avions lu et entendu à plusieurs reprises que les environs étaient très réputés pour le crabe de Kep et le poivre de Kampot (considéré comme étant le meilleur du monde), et plusieurs restaurants de la ville ont donc eu la merveilleuse idée de combiner les deux en un seul plat :D. Nous nous arrêtons au « Kimly restaurant » en bord de mer où nous commandons un crabe au poivre vert de Kampot pour Florian, et un crabe au poivre noir pour moi. L’assiette est plus que généreuse, et nous nous régalons de ce succulent mélange!

Pour continuer sur la même lancée, nous consacrons le reste de l’après-midi à la visite d’une plantation de poivre à quelques kilomètres de la ville. La plantation « Sothy’s Farm » propose des visites guidées gratuites toute la journée dans toutes  les langues. Arrivés sur place, nous sommes accueillis par Laurent et Marielle, deux français bénévoles dans la ferme pour 2 semaines en échange du gite et du couvert. Laurent nous fera la visite accompagnés de 6 autres français. Poivre noir, vert, rouge, blanc : tout cela n’a désormais plus aucun secret pour nous . Une visite très intéressante, qu’on prolongera par une discussion sur les voyages avec Laurent jusqu’en fin d’après midi.

Le soir nous retrouvons Yaurick et Sara, rencontrés quelques jours plus tôt à Phu Quoc, pour un petit apéritif sur la plage bien sympathique suivi d’un resto en bord de mer :).

Deuxième jour à Kep : cap sur Kampot

Ce matin, nous récupérons à nouveau notre scooter et filons vers Kampot, à 30km de Kep.  Plus que la ville en elle même, nous souhaitons surtout voir les marées salins au bord de la route ainsi que des grottes que nous avions repérées la veille sur internet. Notre premier arrêt sera donc la « White Elephant Cave », juste en sortie de Kep. Arrivés sur place nous sommes tout seul et nous sommes abordés directement par un jeune cambodgien se proposant de nous faire la visite. Pour 5$, celui-ci propose de nous faire visiter deux caves, des temples, de voir des rizières, des chauve-souris et des roches en forme d’ »éléphants blancs ». Le tout pour une durée de… 30min. Cela nous semble un peu court pour tout ça mais on accepte quand même de le suivre. Nous aurions pu peut être monter tout seul mais le contact avec le jeune homme est bien passé et surtout nous laissions le scooter sur le parking d’en bas, sans personne pour surveiller le coin à part les amis du jeune homme. On se dit alors que les 5$ nous garantirons aussi peut être la sécurité de celui-ci pendant le temps de notre visite. Au final, la visite est ultra-rapide et très décevante : nous nous voyons forcés à faire une donation de 1$ pour les moines, la ressemblance des formations rocheuses dans la cave avec des éléphants blancs n’est pas vraiment flagrante, le panorama sur les rizières se résumera à une vue entre les arbres au loin, les temples sont fermés et nous ne verrons qu’une seule chauve-souris… morte par terre. Cette visite n’était pas la meilleure du siècle ! A la fin des 30min, nous payons notre guide qui nous sort alors un discours comme quoi l’homme qui est assis sur les marches du temple d’à côté lui prendrai tout l’argent qu’il gagne et qu’il (notre guide) ne toucherait au final que 1$… On comprend alors que celui-ci nous demande plus d’argent que prévu, mais on ne se laissera pas avoir cette fois-ci et repartons prendre notre scooter (où le soit-disant « gardien » du « parking » se réveillera en sursaut à notre arrivée pour nous demander de l’argent pour la garde du scooter…). On a un peu l’impression d’être des pigeons sur le coup !

Nous continuons donc la route vers Kampot où nous nous arrêtons juste le temps de manger dans une petite gargote, puis repartons voir les marées salants le long de la route. Nous n’avons pas du tomber sur le jour de récolte du sel, mais le paysage reste néanmoins très beau et on ne s’attendait pas à voir ça au Cambodge. Vers 13h, nous faisons un dernier stop au « secret lake » (lac artificiel entièrement creusé à la main par des prisonniers pendant le règne des khmers rouges) sur le chemin du retour. La chaleur devenant vraiment trop difficile à supporter, même en scooter, nous rentrons en milieu d’après-midi pour nous mettre un peu au frais à l’hôtel, puis nous rejoignons à nouveau Yaurick et Sarah sur le ponton du « sailing club » de Kep afin d’admirer le superbe coucher de soleil sur la mer. Nous continuons ensuite la soirée au « Kimly restaurant » afin de déguster à nouveau du crabe de Kep ! C’est trop bon : impossible de s’en lasser et ce n’est pas tous les jours qu’on pourra manger autant de crabes avec le meilleur poivre du monde pour un prix si dérisoire.

Ballade dans le parc national de Kep

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Pour notre troisième jour, nous mettons le réveil vers 08h afin de profiter de la « fraicheur » de la matinée. Nous souhaitons faire une ballade dans le parc national qui borde la ville, et avec les grosses chaleurs du moment nous ne voulons pas devoir marcher en plein cagnard. Nous apprécions beaucoup cette ballade de 3h dans le parc : ça faisait longtemps que nous ne nous étions pas promenés en pleine forêt aussi longtemps ! Sur le chemin nous croiserons diverses espèces de lézards, d’insectes et même des singes ! Heureusement pour nous pas de serpents cette fois-ci. Le tour du parc étant très long à faire à pied, nous coupons via un sentier en pleine forêt afin de rallier notre point de départ. Il est alors presque midi et le chemin n’est pas de tout repos : ça monte et ça descend, de quoi nous dispenser de sport pendant les 3 prochains jours! Après une longue douche froide, nous passerons l’après midi à la guesthouse sous le ventilateur et à l’ombre. Nous ne ressortons qu’en fin d’après midi afin d’aller faire quelques courses de la plus haute importance : du paté, du pain et de la vache qui rit ! Kep étant une ancienne ville coloniale française, encore beaucoup d’expatriés français y vivent de nos jours. On y trouve donc une VRAIE boulangerie ainsi qu’une VRAIE boucherie-charcuterie. Nous ne résistons pas à la tentation, et c’est accompagnés de Yaurick et Sarah que nous profitons d’un apéro 100% français (même si niveau fromage on aurait pu faire mieux que de la vache qui rit ). Après un dernier repas tous les 4, nous nous disons ensuite au revoir, Yaurick et Sara restant encore quelques jours à Kep tandis que nous continuons le lendemain notre parcours en direction de la capitale cambodgienne : Phnom Penh!

Kep a été pour nous une très bonne façon de commencer le Cambodge. Nous nous y sommes sentis très bien, et nous avons apprécié de faire les journées à notre rythme avec notre scooter, en retrouvant tous les soirs nos copains français :). Nous avons choisi de ne pas aller sur l’île aux Lapins car nous avions déjà bien profité de la plage et de la farniente à Phu Quoc, mais cela peut être également une étape supplémentaire lors d’un séjour à Kep. Beaucoup de touristes logent plutôt à Kampot car la ville est plus animée et moins étendue que sa voisine, mais Kep est du coup plus calme et les activités à faire aux alentours nous ont parues plus variées. Nous aurions pu aussi continuer notre séjour dans le sud à Sihanoukville, mais sa réputation de « Cannes cambodgienne » nous a un peu refroidi, et nous n’avions pas vraiment le temps de l’inclure dans notre parcours. Néanmoins, nous y serions volontiers allés afin de nous rendre à deux îles réputées comme étant superbes : Koh Rong et Koh Rong Saloem.

Tous nos articles sur le Cambodge:

Coin pratique

1 dollars ~ 4000 Riels

Au dessus d’1$, tout se paye en dollars, les riels servent principalement pour les centimes ou les petites sommes.

Location de scooter : 7$ la journée avec notre hôtel

Visite de la plantation de poivre : gratuite

Visite de la « White Elephant Cave » : 5$, mais peut très sûrement se visiter sans guide… on ne recommande pas cette visite

Entrée au parc national de Kep : 3000 riels par personne

Guesthouses:

Rega Guesthouse : 12$ la nuit en chambre double avec sdb et ventilateur.

Visalsak : 6$ la nuit en chambre double avec sdb et ventilateur. Eau froide mais vu la chaleur ce n’était pas très grave.

Restaurants:

Kimly Restaurant : spécialité de crabe de Kep au poivre de Kampot. Compter environ 8$ pour un plat : notre préférée celui au poivre vert. Y venir de préférence le midi : grosse différence de portion entre le midi et le soir (sûrement dû à l’approvisionnement)

Marché au crabe de Kep : possibilité de manger le poisson grillé acheté directement sur les étales.

Le pain de Jade : pour retrouver les petites plaisirs de chez nous

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