Santa Marta et le Parc Tayrona

Après Carthagène, nous restons sur la côte Caraïbes pour aller dans la plus ancienne ville de Colombie, Santa Marta.

On nous a beaucoup prévenu que la ville en elle-même n’a rien d’extraordinaire, mais nous sommes ici pour visiter les environs, et plus spécifiquement le parc Tayrona. Les hébergements sont un peu moins chers qu’ailleurs, et nous trouvons un dortoir de 4 dans l’auberge Tiki Hut Hotel. Avec sa petite cour intérieur et sa piscine, c’est vraiment un très beau spot que nous sommes bien contents d’avoir trouvé.

Nous avons dans l’idée de partir dès le lendemain dans le parc Tayrona, et nous passons donc le reste de l’après-midi à préparer nos sacs et faire quelques courses.

Le parc Tayrona et ses plages sauvages

Le lendemain matin, c’est après 1h de bus que nous arrivons au porte du parc. Nous avions entendu dire que les hébergements ici pouvaient être rapidement pleins, et nous choisissons donc de réserver 3 hamacs au premier camping depuis le kiosque à l’entrée. Petite douche froide : c’est bien plus cher que ce qu’on pensait, et si on ajoute à ça le prix de l’entrée du parc (payable uniquement en espèce), nous n’avons pas retiré assez de sous pour y passer 2 nuits… Nous qui voulions faire la boucle entière sur 3 jours, voilà qui modifie un peu nos plans… On part donc sur 1 nuit, en se disant que nous aviserons suivant le prix des repas sur place.

Arrivés au camping Castilletes, nous nous faisons indiquer nos hamacs. Aucun de nous 3 n’a encore jamais tenté l’expérience, et la nuit ne s’annonce pas hyper confortable vu la proximité de chaque hamacs entre eux (en vérité, ça sera même bien pire que ce qu’on pensait…). On enchaine ensuite par aller voir la plage la plus proche du camping. Il n’est pas possible de se baigner en raison des forts courants, mais elle n’en reste pas moins magnifique. La carte postale typique de la plage sauvage !

Après une petite pause repas, nous partons nous balader en direction d’Arrecifes et Cabo San Juan, les prochains campings du parc. Nous faisons l’aller à cheval et la promenade est sympa, même si on a quelques interrogations sur la façon dont sont traités les chevaux ici (les sangles semblent être serrées bien trop fort et certains ont des grosses égratignures aux pattes…). Même si la soleil n’est pas entièrement au rendez-vous, nous apprécions beaucoup la plage entre Arrecifes et Cabo San Juan. L’eau est chaude, la plage est belle et il n’y a pas trop de monde… On se méfie juste des panneaux de crocodiles, car nous avons entendu à plusieurs reprises qu’il y en a quelque uns dans le coin, et il serait dommage de se faire croquer une jambe maintenant ! Afin de revenir avant la nuit tombée, on se hâte de faire tout le chemin retour jusqu’à notre camping. C’est bizarrement plus long à pied qu’à cheval !

La nuit un peu trop angoissante…

Au camping, on prend une mini-douche, commandons notre repas du soir et allons tranquillement nous installer dans nos hamacs. Ce qu’on redoutait le matin même s’est révélé exact : il ne faut pas être gêné par la proximité des voisins ! Une fois dans le hamac, nous sommes tous collés les uns les autres. Et avec une vingtaine de hamacs sous le préau, dès que l’un se lève ou bouge trop fort, tout le monde le sent et est au courant. Un hamac a beau l’air hyper confortable pour faire la sieste, pour dormir c’est une autre paire de manche, et on passe pas mal de temps à trouver la position idéale pour passer la nuit.

Nos hamacs

On réussit tout de même à s’endormir quand soudain, vers 2h du matin, nous entendons quelqu’un hurler dans le camping. Il ne nous suffit que de quelques instants pour comprendre que c’est un homme, qui semble particulièrement énervé contre quelque chose, mais qui est également absolument tout seul et semble vraiment dans un état second… Personne ne bouge dans les hamacs (je pense qu’on était tous un peu soit à moitié endormis, soit un peu stressés), et nous continuons d’entendre la personne hurler des menaces de mort contre ce qui semble être un chien imaginaire… On se risque à jeter un petit coup d’œil en dehors du hamac, et nous le voyons alors dans un état de démence totale, en train de faire des grands gestes, courir dans la forêt ou vers la plage, tambouriner aux portes des dortoirs et enlever tous ses vêtements… Au final, un russe qui dormait dans les hamacs près de nous se lève pour le calmer et alerter les responsables du camping. Ces derniers interviennent quelques minutes plus tard pour le maitriser, l’attacher et essayer de le raisonner. Ce qui ne l’empêche pas de continuer de hurler contre des personnes imaginaires toute la nuit… Le lendemain, plus de trace de la personne en question, et nous apprenons pas un des employés que celui-ci a été renvoyé chez lui à Bogota très tôt le matin. Forcément, notre premier réflexe a été de penser qu’il avait dû consommer de la drogue et faire un bad trip. Mais l’employé avec qui nous discutons nous dit qu’une fois calmé, l’énergumène en question leur à expliquer avoir des problèmes mentaux et avoir oublié de prendre ses médicaments depuis plusieurs jours. Du coup on ne saura jamais le fin mot de l’histoire, mais en tout cas c’est une nuit dont on se souviendra pendant quelques temps !!

Avec la nuit pas très reposante que nous venons de passer, plus le fait que nous n’avons plus beaucoup d’argent liquide sur nous, nous décidons d’abréger notre séjour dans le parc Tayrona. Dommage car la deuxième partie du parc était parait-il très belle, mais à vrai dire la nuit précédente nous a aussi un peu refroidit…

Après encore toute la matinée passée à faire la sieste sur la plage, on reprend donc le bus pour Santa Marta où nous arrivons en fin d’après-midi.

Les 2 derniers jours en Colombie !

Le lendemain, on se la joue cool et nous partons simplement nous balader dans la ville. Santa Marta n’est pas une ville avec une très bonne réputation, ce que l’on vérifie l’après-midi même lorsque je manque de peu de me faire arracher mon téléphone portable dans la rue… Au moment de le remettre dans ma poche, un jeune homme passe rapidement à côté de moi à vélo et tente de me l’arracher des mains. J’avoue que sur le moment je n’ai pas trop compris ce qu’il se passait, et le temps de réaliser et d’en parler à Sara et Florian, celui-ci était déjà loin. Mais au moins point positif : il ne l’a pas eu ! A quelques semaines du retour ça aurait vraiment été un coup de mal chance…

Forcément cette mésaventure refroidit un peu notre visite de la ville, et plutôt que de continuer à marcher pendant des heures, nous nous posons à un café pour prendre un petit gouter. Le reste de l’après midi et le soir, on profite de la bonne ambiance à notre auberge pour lézarder.

Pour notre dernier jour, c’est un ultime coup de malchance qui nous tombe dessus : je me réveille avec un mal de bide pas possible, et je n’ai donc aucune force pour aller me promener (d’ailleurs, ce mal de ventre m’est resté pendant toute la fin du voyage, et j’ai même ramené une petite bactérie avec moi en France !). Du coup, on passe la journée tranquille à l’auberge, et Sara en profite pour aller faire un tour du côté du joli petit village de pêcheur Taganga.

Le jour d’après sonne déjà l’heure du départ de la Colombie. Nous partons tous les 3 pour l’aéroport de Santa Marta, d’où nous prenons notre vol pour Bogota. De là, Sara reprend son vol pour Paris, tandis que Florian et moi quittons le continent sud américain pour l’Amérique Central, où nous rejoignons mes parents pour 3 semaines de vacances au Costa Rica.

Nous attendions beaucoup de la Colombie, et nous n’avons pas été déçus ! C’est un très beau pays qui mérite vraiment d’être découvert, et les paysages y sont tellement variés que l’on aurait pu y rester bien plus longtemps. Nous avons été très contents de partager une partie de ce voyage avec notre copine Sara, et on espère que ce pays aura été une aussi belle découverte pour elle que pour nous :).

On vous garde le reste de nos ressentis pour le bilan… à suivre très vite !

Nos articles sur la Colombie : 

Coin pratique

1 euro ~ 3500 COP (colombian pesos)

Bus Carthagène – Santa Marta : 40.000 COP. Départs réguliers depuis le terminal Berlinas. Compter 4h de trajet.

Bus Santa Marta – Parc Tayrona : les bus locaux se prennent à côté du marché, au croisement de la calle 11 et de la carrera 11. Compter 1h de bus environ et 7.000 COP le trajet.

Entrée au Parc Tayrona : 44.500 COP, payable uniquement en espèces. Pour les logements dans le parc, il peut être judicieux de réserver en fonction des saisons.

Logements :

Tik Hut Hostel : Entre 27.000 et 33.000 COP la nuit en dortoir. 105.000 COP la nuit en chambre double avec salle de bain. Petite piscine dans l’hôtel, billard, resto le soir et espace détente très sympa. A quelques minutes d’un food court et d’un centre commercial. A une vingtaine de minutes du centre ville.

Nuit en hamac à Tayrona : 25.000 COP par personne au camping Castilletes. Douches (froides), restaurant Wi-Fi.

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