Petit passage dans le Monteverde et nos premiers quetzals !
Après notre départ de la région du volcan Arenal, nous souhaitons en profiter pour passer faire un tour au Monterverde, un lieu connu pour sa grande réserve biologique. Ce n’était pas forcément prévu au programme, mais nous ne sommes pas très loin et c’est plus ou moins sur notre route.
Pour cela nous ne prenons pas le chemin conseillé par le GPS, mais passons par une petite piste au sud du lac Arenal. Il y a un passage de gué au début, assez large mais pas difficile à franchir en saison sèche. Après 2h ou 3h de piste pas très agréable, nous arrivons enfin dans le Monteverde. Nous sommes tous les 4 surpris de l’état des routes qui mènent ici : sans 4×4 ce ne serait pas si facile, et pourtant c’est un des coins les plus touristiques du Costa Rica.
Comme nous n’avons qu’une partie de l’après-midi pour en profiter, nous choisissons de ne visiter que le parc Monteverde Cloud Forest Reserve. L’entrée n’est pas donnée (22$ par personne), mais il parait que cela vaut vraiment le coup. Il y a plusieurs parcours possibles dans le parc, et nous choisissons de faire celui de 3h.
Dès le début nous entendons de très jolis sifflements, comme du vent qui ferait remuer un carillons musical dans un jardin. Ce sont des quetzals ! Ces oiseaux emblématiques d’Amérique Centrale, très durs à observer. Les mâles possèdent un torse rouge et de longues plumes caudales bleues. Gros coup de chance pour nous : Florian en aperçoit un vers la fin de la rando, juste au dessus de nos têtes ! Il est un peu trop loin pour le photographier, mais nous arrivons à bien le voir avec les jumelles. C’est en vérité un couple,
puisque la femelle l’attend quelques branches plus haut.
Quelques minutes plus tard rebelote : à nouveau un couple de Quetzal. Cette fois-ci le male passe juste au dessus de nos têtes et nous pouvons bien admirer ses jolies couleurs et ses grandes plumes. On l’avait souvent lu : il est très rare de pouvoir en observer en liberté. Ils ne vivent qu’en altitude et dans certaines parties du Costa Rica. Forcément, on est donc trop contents d’avoir pu en voir de nos propres yeux ! On ne regrette donc pas notre petit détour par le Monteverde, d’autant plus que le parc en lui-même offrait de très belles vues sur tous les alentours, une jolie cascade et une balade en forêt très agréable.
Les eaux turquoises du Rio Celeste
Nous arrivons à la tombée de la nuit à Bijagua dans notre mignon petit chalet Airbnb. Petite surprise à notre arrivée : il y a une panne d’électricité ! On se contentera donc d’une partie de belote à la bougie en attendant que tout rentre dans l’ordre.
Le lendemain matin, on se lève tôt afin d’aller visiter le parc du Rio Celeste. On peut y admirer la cascade du même nom et son eau bleue turquoise, dûe à la présence de souffre. La légende dit même que « Quand Dieu termina de peindre le ciel en bleu, il lava ses pinceaux dans le Rio Céleste ». Un petit avant goût du paradis ;). La randonnée dure 3-4h aller-retour, et certaines parties du chemin sont assez boueuses. Pas trop de difficulté physiques non plus mis à part 1 ou 2 montées un peu essoufflantes. Pendant une bonne partie du chemin, on longe la rivière en amont de la cascade, elle aussi d’un bleu turquoise éclatant. Par endroit on voit (et on sent !) des dégagements de gaz à forte teneur en souffre. Tout au bout, on arrive au point où la rivière se forme : la rencontre entre deux autres cours d’eau ayant des pH très différents créé une réaction chimique faisant ressortir certains sédiments qui reflètent parfaitement le bleu du ciel.
C’est une des plus belles promenades que nous ayons faite de tout notre voyage. La couleur de l’eau était vraiment incroyable ! En revanche, en saison des pluies mieux vaut se renseigner au préalable à Bijagua sur l’état de la rivière : celle-ci peut alors être plutôt marron que bleue…
Visite d’une ferme locale
L’après-midi nous visitons la Finca Verde juste à côté de notre auberge. Nous y sommes accueilli par un des employés qui nous fait faire un grand tour du propriétaire pendant un peu plus de 2h. Leur terrain héberge un grand nombre de paresseux que nous pouvons observés (grâce aux jumelles), des tapirs, des grenouilles, des papillons et des serpents dans un vivarium. Nous y apprenons des choses très intéressantes sur la faune et la flore du Costa Rica, notamment sur les paresseux. Le Costa Rica en compte 2 sortes : les paresseux à 2 doigts et ceux à 3 doigts. Saviez-vous que ceux-ci ne descendent de leur arbre qu’une fois par semaine… pour aller enterrer leurs selles dans le sol ? De quoi limiter au maximum les risques d’attaque des prédateurs.
Bijagua est peut être un coin un peu moins connu du Costa Rica que le reste (d’ailleurs le guide du routard n’y accorde qu’un tout petit paragraphe…) et pourtant cela valait largement le détour ! Une journée suffit à visiter le Rio Celeste et les environs, mais cela restera un des plus beau paysage du Costa Rica à nos yeux.
Par la suite nous redescendons tranquillement la côte pacifique : direction les immenses plages d’Uvita !
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